3 questions à Axel Kahn

Régulièrement, le Who’s Who donne la parole à une personnalité. Le principe est simple : 3 questions, 3 réponses.
Quelques mots ou plusieurs lignes, libre à chacun d’y répondre selon son inspiration.

Médecin et généticien, Axel Kahn a été directeur de recherche de l’Inserm, directeur de l’Institut Cochin et président de l’université Paris V-Descartes. Connu du grand public pour ses essais de vulgarisation scientifique, il vient de publier Pensées en chemin, ma France, des Ardennes au Pays basque. Il y raconte sa traversée de la France, ses rencontres et y livre des réflexions sur l’état de notre pays et les effets de la mondialisation.

- De quoi êtes-vous le plus fier dans votre carrière ?

Je ne sais si le terme de fierté est celui qui convient. Néanmoins, je me réjouis d'avoir en certains domaines contribué à faire évoluer les idées et les connaissances.
1 - dans le domaine de la recherche, par certaines découvertes faites avec mes collaborateurs et qui sont maintenant des "classiques", en particulier en ce qui concerne la thérapie génique et la caractérisation de l'hormone qui contrôle les mouvements du fer dans l'organisme.
2 - dans le champ de l'éthique ou j'ai intimement participé à l'édification d'un "corpus à la française" qui constitue depuis 1994 le fondement des lois de bioéthiques.
3 - en ce qui concerne certaines intuitions philosophiques, quant à l'origine du rire, la singularité de "l'ultime liberté", les fondements d'une morale universelle sans transcendance.
Par ailleurs, le succès de mes élèves et jeunes collègues et la part que j'y ai prise en tant que directeur d'un institut de recherche, puis président d'université, est une source de réelle satisfaction.
 

- Quel autre métier auriez-vous aimé exercer ?


J'aurais en réalité pu - et aimé - exercer d'autres métiers, vétérinaire, cuisinier, explorateur et paléontologue...

- Avez-vous un ou des modèles ? Une personnalité qui vous a inspiré ?

Mes icônes au niveau international sont le Mahatma Gandhi, le pasteur Martin Luther King, Nelson Mandela, le Sadate du discours à la Knesset.
En France, je citerai deux noms, Charles de Gaulle et Maître Robert Badinter.
 

- Question subsidiaire : Quelle question auriez-vous aimé que l’on vous pose ? Quelle en serait la réponse ?
Vous auriez pu me demander comment j'aimerais que l'on se rappelât surtout de moi. Ma réponse est simple : comme d'un "type bien".