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3 questions à Bernard Thomasson

3 questions à Bernard Thomasson

Régulièrement, le Who’s Who donne la parole à une personnalité. Le principe est simple : 3 questions, 3 réponses.
Quelques mots ou plusieurs lignes, libre à chacun d’y répondre selon son inspiration.

 

 

Journaliste et écrivain né à Brives en 1962, Bernard Thomasson est passé par L’Echo du Centre, La Montagne, FR3 Limousin, Radio France Limoges puis Radio France Alsace avant de devenir journaliste et rédacteur en chef adjoint de France Info en 1999. C’est dans ce cadre qu’il va animer vendredi 6 juin 2014, une journée spéciale consacrée au soixante-dixième anniversaire du débarquement.
Son actualité est également marquée par la parution d’un nouveau roman, Un été sans alcool, paru aux éditions du Seuil. L’occasion pour lui de renouer avec les souvenirs d’un père maquisard et d’évoquer un massacre qui eut lieu aux portes de Brives en 1943.


 

 

 

- De quoi êtes-vous le plus fier dans votre carrière ?

D’avoir eu la confiance de France Info pour animer de grandes éditions spéciales à travers le monde, comme celle de vendredi à Caen pour les 70 ans du débarquement, mais je pense aussi aux JO de Pékin, aux attentats du 11 Septembre (10 jours non-stop en direct de New York), l’arrivée de Poutine au pouvoir, l’intégration des nouveaux pays européens depuis les différentes capitales, etc. C’est m’offrir à chaque fois un pupitre de chef d’orchestre pour diriger une antenne très complexe, surtout en situation de crise, où on doit beaucoup improviser. J’espère avoir su à chaque fois relever le défi.
Et je suis aussi très fier, depuis la rentrée de septembre 2013, de permettre à des artistes et des créateurs de s’exprimer en direct sur une radio d’information pendant une demi-heure, de Zaz à Pierre Soulages, de Garouste à Jean d’Ormesson, de Carole Bouquet à Douglas Kennedy, de Volker Schlöndorff à Blanca Li


 

 

- Quel(s) autre(s) métier(s) auriez-vous aimé exercer ?

Sans réfléchir : chanteur ! J’adore chanter, j’ai travaillé le lyrique près de dix ans avec une cantatrice, j’ai enregistré quelques maquettes, j’ai fait plusieurs fois de la scène. J’ai même une ou deux chansons sur des compils vendues dans le commerce !
 

 

- Avez-vous un ou des modèles ? Une personnalité qui vous a inspiré ?

Un journaliste est un médiateur, qui raconte aux autres ce qu’il voit lui-même. Il faut donc être proche de ceux à qui vous vous adressez, pour les toucher et qu’ils vous prêtent attention. Dans ce registre, Patrick Poivre d’Arvor demeure, à mon sens, le meilleur. Il n’est pas resté aux manettes du 20 heures pendant près de 30 ans sans raison. J’apprécie aussi beaucoup les reportages d’Alain de Chalvron sur France 2, qui parle avec intelligence, humanité et richesse, des pays où il se trouve. Et si je remonte dans mes souvenirs de jeune homme, je garde en mémoire le passage de Gérard Klein sur France Inter, et j’ai aussi une pensée pour Daniel Hamelin qui a été une des grandes voix de la station (j’ai toujours été très service public…).

 

 

- Question subsidiaire : Quelle question auriez-vous aimé que l’on vous pose ? Quelle en serait la réponse ?

Pourquoi écrivez-vous ?
Je pourrais répondre comme la marionnette de Depardieu dans les Guignols, s’adressant à Poivre : « L’actu ! L’actu ! Mon PPD ! Y’a pas que l’actu dans la vie… ». En réalité, j’ai commencé à écrire avant d’être journaliste. Des poèmes, des nouvelles, j’avais même entamé, étudiant à la fac de Limoges, deux romans que j’ai abandonnés au bout de 100 pages parce que je les trouvais très mauvais ! J’aime écrire, c’est déjà une raison suffisante. Si en plus des lecteurs aiment me lire, c’est un bonheur supplémentaire. Comment ne pas être touché par ce mail que j’ai reçu il y a quelques jours à peine sur mon site, d’une lectrice, Valérie. Elle m’écrit à propos de Un été sans alcool : « Je crois que c’est la première fois que je pleure en refermant un livre !!! » Un livre, c’est la rencontre de deux solitudes, celle de l’auteur et celle du lecteur. Si cette rencontre provoque une certaine alchimie, c’est formidable… (Je suis aussi un grand lecteur de romans).


 

 

 


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