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Football professionnel


Une nouvelle donne financière ?

L’univers du football hexagonal s’est vu chambouler cet été par l’arrivée très remarquée des Qataris au Paris Saint-Germain. Le 31 mai dernier, Sébastien Bazin, représentant en France du fond d’investissement Colony Capital, officialisait le rachat du club parisien par le fond souverain du Qatar, QIA...



Football professionnel : une nouvelle donne financière ?

 

Déjà présent dans le capital d’entreprises comme Véolia Environnement ou Vinci, les Qataris étaient en revanche inconnus dans le microcosme du foot français. Et les sommes engagées ont de quoi faire tourner quelques têtes : l’acquisition de 70% des actions du PSG est estimée entre 30 et 50 millions d’euros. A cela s’ajoutent 100 millions d’euros investis dans l’achat de nouveaux joueurs et les frais de restructurations internes, incarnées par l’arrivée du technicien Léonardo. Pour couronner le tout, le nouveau propriétaire du club n’est autre que le prince héritier du riche émirat, le cheikh Tamim bin Hammad al-Thani. Etranger au monde du football, il pourra néanmoins compter sur l’ancien journaliste Charles Biétry pour l’épauler : le directeur de la chaîne qatarie Al-Jazeera Sport France connaît bien la maison puisqu’il en fut le président du pôle omnisport de 1992 à 1998.


Le championnat de France a longtemps été la chasse gardée des entrepreneurs français, parmi lesquels aujourd’hui François Pinault (Rennes), Michel Seydoux (Lille), Jean-Michel Aulas (Lyon) ou la famille Peugeot (Sochaux). Loin de crier à la concurrence déloyale, les présidents de clubs voient plusieurs avantages à l’arrivée des qataris. D’abord, l’arrivée de liquidités ne peut qu’assainir des finances souvent mal en point, et trop dépendantes des recettes télévisuelles (près de 60 % des recettes des clubs dont la plus grande part versés par Canal+). Des liquidités qui, selon eux, seront à termes redistribuées via les transferts de joueurs. Ensuite, pari est fait que la venue de stars du ballon rond  dans la capitale ne pourra que gonfler l’affluence dans les stades et l’attractivité globale du championnat.


Mais attention : cette frénésie financière pourrait également être freinée par les problèmes structurels que rencontre l’économie du football. Premier signe d’une crise qui pourrait s’étendre dans les années à venir, les nombreux retards de paiement des salaires par les clubs espagnols touchés de plein fouet par la crise sévissant sur la péninsule ibérique.

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