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La Grande Famille du cinéma français en 2011 - partie 2


Nous avons vu la semaine dernière que la « grande famille » du cinéma français a connu une année 2011 exceptionnelle. Enfants prodiges, parrains et famille proche se partageant généreusement les têtes d’affiche et les nominations aux Césars et au Oscars.



A quelques heures  de ces deux grandes célébrations du 7e art, terminons notre tour de table de cette famille (bientôt) récompensée.  

           

Les cousins bruyants

 

Si ceux qui s’amusent et rient à voix haute ne sont pas toujours les mieux vus et se trouvent souvent absents des palmarès officiels, ils restent indispensables à la vitalité d’un bon repas de famille.

 

Cette année n’a pas dérogé à la règle, avec Rien à déclarer de Dany Boon, ou Le Marquis de Dominique Farrugia qui dirige Richard Berry, Jean-Hugues Anglade et Franck Dubosc, également embarqué dans Bienvenue à bord, aux côtés de Valérie Lemercier et Gérard Darmon. Grand habitué du genre, ce dernier est également présent au casting de Low Cost, avec Judith Godrèche et Jean-Paul Rouve que l’on retrouve, lui, dans Poupoupidou et Les Tuche. Citons encore Case Départ avec Fabrice Eboué et On ne choisit pas sa famille de Christian Clavier, avec Muriel Robin et Michel Vuillermoz.

 

Pléiade de stars donc, mais que se passe-t-il lorsque la véritable star est un grand classique du cinéma français ? Et bien, c’est la guerre ! La guerre des Guerres des boutons, un original (ressorti pour l’occasion) et deux adaptations : La Guerre des boutons (avec entre autres Mathilde Seigner et Alain Chabat) et La Nouvelle guerre des boutons (avec Kad Merad, Laetitia Casta et Guillaume Canet).

 

Mon oncle d’Amérique ou d’ailleurs

 

Si certains sont des habitués du cinéma international, comme Michel Piccoli dans Habemus Papam de Nanni Moretti et Jean-Marc Barr dans American Translation, Marion Cotillard confirme quant à elle le prestige acquis grâce à La Môme en jouant dans Minuit à Paris de Woody Allen. Déjà réputés outre-Atlantique, Michel Gondry réalise Le Frelon Vert aux Etats-Unis, Luc Besson The Lady et Jean-Jacques Annaud Or Noir, avec leur kyrielle de stars internationales, tandis que Benoît Philippon, jeune réalisateur prometteur, dirige Forest Whitaker dans Lullaby, une coproduction franco-canadienne.

 

Dans la bibliothèque familiale

 

Si le cinéma français a laissé entre les mains de Steven Spielberg l’adaptation de Tintin, il s’est rattrapé avec deux auteurs de bande dessinée reconnus et consacrés : Joann Sfar et Marjane Satrapi qui adaptent respectivement Le Chat du rabbin et Poulet aux prunes.

 

A croire que les livres sont de bonne inspiration pour les comédiens : deux autres héros des librairies permettent à leur interprète de concourir pour le César du meilleur acteur : Sami Bouajila pour Omar m’a tuer et Philippe Torreton pour Présumé coupable.

 

Déjà champion en librairie et désormais gagnant du box office, David Foenkinos a réalisé, avec son frère, la mise à l’écran de La délicatesse. Mêmes titres de champion pour Zep qui porte à l’écran Titeuf, le film en 3D.

 

Vingt-cinq ans après Manon des Sources, Daniel Auteuil renoue avec les adaptations de Marcel Pagnol en réalisant et interprétant un rôle dans La Fille du puisatier. Enfin, dans un tout autre registre, Elie Semoun tente de dresser L’Elève Ducobu.

 

Les invités surprise

 

Enfin, dans la famille cinéma, je demande ceux que l’on n’attendait pas, ceux qui semblent surgir de nulle part et qui apportent un vent de fraîcheur. Bonne pioche. Deux films qui offrent de beaux rôles aux maîtresses de maison et d’ailleurs : La Source des femmes permet à Leïla Bekhti d’être nommé pour le César de la meilleure actrice tandis que L'Apollonide, souvenirs de la maison close permettra peut-être à Noémie Lvovsky d’obtenir celui du meilleur second rôle.

 

Le Cochon de Gaza, de Sylvain Estibal, coproduction franco-belge est nommé pour le César de la meilleure première œuvre. Certainement plus attendu, mais une réussite également : Un monstre à Paris d’Eric Bergeron, film d’animation qui a bénéficié des voix de Vanessa Paradis, Matthieu Chedid et Gad Elmaleh. La réalisatrice et actrice Valérie Donzelli, avec La guerre est déclarée, a réussi à être nommée pour les Césars de la meilleure actrice et de la meilleure réalisatrice ! Un coup parfait pour ce film qui a su traiter avec légèreté un sujet pourtant difficile.

 

Et même si l’on ne peut pas parler de surprise, terminons par Le Havre de Aki Kaurismäki, prix de la critique internationale du dernier festival de Cannes, avec Jean-Pierre Darroussin et André Wilms, dont on ne peut que s’étonner qu’il soit oublié pour le César du meilleur acteur (le film étant, lui, en course pour celui du meilleur film).

 

 

 

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