André Daguin

Ce Gascon, connu pour son verbe truculent et direct, a fourbi ses armes aux cuisines du remarquable Hôtel de France à Auch, cité chère à d’Artagnan. Grand promoteur du magret de canard qu’il met à son menu dès 1959, son foie gras aux langoustines ou sa glace de haricots blancs lui vaudront deux étoiles. En 1991, tel le héros de Dumas, André Daguin « monte » à Paris pour y diriger d’une main de fer la Fédération nationale de la restauration française puis l’Union des métiers de l’industrie hôtelière (UMIH). Un puissant levier électoral, qui représente pas moins de 800 000 emplois. Son feuilleton à lui, ce sera désormais celui de la TVA à taux réduit, cause pour laquelle il n’aura eu de cesse de s’escrimer. Le dernier épisode est romanesque à souhait : juste après avoir cédé la présidence de l’UMIH à Christine Pujol, André Daguin, néanmoins resté en première ligne des négociations, obtient gain de cause… vingt ans après ses premiers assauts.