Christian Boltanski

Succédant à Anselm Kieffer et Edouardo Serra, il sera le troisième artiste contemporain à  investir à partir de mardi la nef du Grand Palais dans le cadre de l’exposition Monumenta. Son installation  gigantesque, Personnes, y posera la question du destin de l’humanité dans une atmosphère volontairement glaciale. « De l’émotion en direct, une expérience totale » : c’est ce que promet Christian Boltanski sous la verrière non chauffée où d’énormes pinces remueront des amas de vêtements « vides des corps qu’ils étaient censés représenter ou cacher ». Né à la fin de la guerre dans une famille juive, profondément marqué par l’holocauste, l’artiste ne cesse d’interroger la mémoire en utilisant vidéos et photos, objets personnels ou récupérés pour construire ce qu’il appelle « la mythologie individuelle ». Mais si la mort reste le sujet-cœur de son travail, ce dernier n’en est pas moins ludique, à l’image joviale de son auteur. Christian Boltanski vient par ailleurs d’être choisi pour représenter la France à la prochaine Biennale de Venise, dans le sillage de sa compagne Annette Messager.