Frédéric Didier

Rêvé par l’entourage féminin de Louis XV, réalisé par son architecte Gabriel puis partiellement délaissé depuis la Révolution, l’opéra royal de Versailles lève le rideau après deux années de prodigieux travaux, dirigés par l’architecte en chef de la Ville. Frédéric Didier, à qui l’on doit aussi la reconstitution minutieuse de la grille du château, a œuvré pour que les spectacles à dominante musicale et lyrique retrouvent enfin un lieu à leur juste mesure. Le grand théâtre, doté de 600 places et reconstitué le plus fidèlement possible avec ses machineries de dessous de scène, est fin prêt pour une programmation régulière. Michel Bouquet en Malade imaginaire ouvrira le bal en décembre, suivi de Juliette Gréco, Barbara Hendricks ou Camille. Côté visite, proposée dès le mois prochain, on apprendra de petites anecdotes de la Cour : que Louis XV, qui n’aimait pas la foule s’y fit faire une loge grillagée, jolie prouesse architecturale. Ou que l’endroit abrita le dernier banquet fastueux de Louis XVI, au grand dam de Marat…