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L’Ecole du futur

L’Ecole du futur


Pour y répondre, j'ai mené un travail de prospective en échangeant avec des experts, dirigeants et personnalités passionnés ou impactés par la thématique.

Les enseignements peuvent être répartis autour de 4 axes forts 

 

1) Quelle est la mission de mon école ?

Dans l’école du futur - beaucoup plus encore que dans celle d’aujourd’hui - il sera nécessaire que les établissements accordent beaucoup de temps et de travail à la définition claire de leur mission.

Après avoir défini cette mission, ils devront évaluer leur impact sur leurs différentes communautés. En résumé : à quoi je sers ?

Ma mission est-elle de former des étudiants sur un savoir-faire de niche pour un secteur d’activité défini par mon ancrage territorial ? Ai-je l’ambition de me positionner comme un établissement d’excellence à l’échelle internationale ? Ou comme un acteur reconnu pour sa pédagogie innovante qui permet au plus grand nombre d’accéder à un niveau de diplôme satisfaisant ?

De la réponse à ces questions devra découler un plan de développement cohérent sous peine d’être immédiatement sanctionné par un marché de l’enseignement supérieur très structuré. Pour valider ce plan de développement et assurer des garanties aux étudiants, à leurs familles, aux entreprises etc, un système « d’assurance qualité » sera indispensable. Qu’il se nomme EQUIS, AACSB, AMBA ou qu’il soit un label à inventer, le certificat qualité sera le référentiel qui permettra à chacun de trier l’offre pléthorique de formations pour sélectionner l’établissement de ses rêves et surtout, une garantie que le « service » proposé est conforme à ce qui était promis !

 

2) le Grand retour de la Pédagogie

C’est la conclusion forte de notre travail, et que nous avons retrouvée à notre grand plaisir dans les témoignages de nos experts !

Après avoir tour à tour standardisé cette discipline au nom de l’égalitarisme, puis l’avoir enterrée au nom du progrès technologique, l’école du futur, nous l’avons démontré, sera le terrain de jeu et d’expérimentations en tout genre des pédagogues. Tout simplement parce que la pédagogie sera la principale plus-value des établissements. Dans un enseignement du futur où s’affronteront des géants mondiaux qui diffuseront gratuitement leurs cours, la seule ressource pour attirer des étudiants et les convaincre de confier leur formation à une école sera la pédagogie.

 

3) La stimulation permanente de l'étudiant

Le dispositif existant en matière d’enseignement (compléter les cours magistraux en amphi par des travaux dirigés et de groupe) va sérieusement être ébranlé dans l’école du futur. Pour attirer et conserver les étudiants, mais surtout pour leur offrir une meilleure formation qui maximisera leur chance de pénétrer avec succès sur le marché du travail, l’école du futur va multiplier les occasions d’apprentissage. Cette multipédagogie, innovante et stimulante, devra varier les situations, les formats, les occasions, les méthodes d’évaluation. Avantage pour l’école : une manière de challenger en permanence ses étudiants pour les rendre agiles.

Pour les étudiants : une pédagogie personnalisée qui permet à chacun d’exprimer ses atouts dans des registres différents. Pour l’entreprise, des futurs collaborateurs plus aptes à s’adapter aux situations multiples auxquelles ils seront confrontés.

 

4) La technologie comme un moyen et non une fin

Le raccourci est évident mais il est malheureusement erroné.

L’école du futur ne sera pas une tablette. Mais la tablette sera l’une des facettes de l’école du futur. La technologie sera un outil puissant au service de l’école du futur, mais pas la finalité, de la même manière que vous ne payez pas votre abonnement téléphonique pour avoir un smartphone mais pour échanger des informations !

La chance de l’école du futur réside dans la synchronisation de maturité d’un écosystème de technologies qui vont lui permettre d’atteindre ses véritables objectifs : personnaliser ses enseignements et sa pédagogie pour atteindre la mission qu’elle se sera fixée.

 

Ce ne sera pas sans conséquences sur les établissements mais ces transformations sont indispensables si l'on souhaite continuer à former des étudiants aptes à appréhender les problématiques du futur.

C'est une nécessité et nos concurrents étrangers sont prêts

 

Jean-François Fiorina
Directeur de l’ESC Grenoble

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