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Présidentielles 2012 : Le casting du candidat PS


A tout juste 100 jours du scrutin, l’équipe de campagne du candidat socialiste est en ordre de marche. Objectif : porter François Hollande à la fonction suprême.



« Ce que je veux, c’est que nous soyons le plus rassemblés possible et que tous les talents soient reconnus » explique au Monde le candidat socialiste. Une campagne est un véritable travail d’équipe et chaque membre a son rôle à jouer. Focus sur quelques personnalités clés.

 

Le premier cercle

Ancien proche de DSK, Pierre Moscovici, qui a coordonné la campagne des primaires de François Hollande, occupe aujourd’hui le poste clé de directeur de campagne. Le député du Doubs, ancien ministre des Affaires européennes dans le gouvernement de Lionel Jospin, connaît le candidat socialiste depuis longtemps. Les deux hommes ont écrit ensemble en 1991 un ouvrage intitulé L’Heure des choix. Un titre aujourd’hui encore brûlant d’actualité !

Aux côtés de Pierre Moscovici, Stéphane Le Foll, député européen et fidèle de François Hollande, est, quant à lui, responsable de l’organisation de la campagne.

 

Egalement présent dans le cockpit de la campagne hollandaise, Nacer Meddah, ancien préfet de l'Aube, de la Seine-Saint-Denis puis de la Franche-Comté qui a aussi été conseiller technique au cabinet d'Elisabeth Guigou, est promu au titre de secrétaire général de la direction de campagne.

 

Le député Michel Sapin, en charge de la très stratégique « préparation du projet présidentiel », est assisté d’Aquilino Morelle, ancienne plume de Lionel Jospin et directeur de campagne d'Arnaud Montebourg pendant la primaire.

 

Les communicants

Parmi ceux qui forment la « garde rapprochée » du candidat, Manuel Valls arrive en bonne place. Le député-maire d'Evry, candidat aux primaires socialistes, tôt rallié à François Hollande, est le directeur de la communication de la campagne. Ce natif de Barcelone était déjà responsable de la communication au cabinet de Lionel Jospin jusqu’en 2002.

Internet sera plus que jamais un enjeu majeur de cette campagne. Vincent Feltesse, président de la communauté urbaine de Bordeaux, est le « monsieur web » de l’équipe, responsable des questions relatives à l’économie numérique.

 

Autre conseiller en communication choisi par le candidat socialiste, Robert Zarader, patron de l'agence Equancy & Co, est un expert en communication corporate. Olivier Ferrand, le président fondateur du think tank de gauche Terra Nova, apporte lui aussi son soutien et son regard sur le projet politique socialiste. Il est l’un des initiateurs de la primaire socialiste et considère aujourd’hui que l’enjeu de cette campagne est la conquête des « nouvelles classes populaires ».

 

Les responsables thématiques

Parmi les vingt « chefs de pôles thématiques » amenés à intervenir sur des sujets spécifiques, on compte notamment des hollandais historiques tels André Vallini, sénateur de l’Isère, chargé de la justice, des institutions, des libertés publiques et de la laïcité, Jean-Yves Le Drian à la Défense ou Alain Rousset, responsable de la production, de l’industrie, de l’agriculture et de la pêche.

Le candidat a pris soin d’intégrer aussi de « nouveaux visages » comme Fleur Perrin qui s’occupe de l’économie numérique et George Pau-Langevin des questions sociétales. Sans oublier les « strauss-kahniens » ralliés à François Hollande comme Marisol Touraine députée d'Indre-et-Loire, conseillère du pôle social, santé.

 

Les hommes de l’ombre

Parmi les conseillers les plus actifs et les plus discrets de l’entourage du candidat socialiste, figurent Dominique Villemot, condisciple de François Hollande à l’ENA (promotion Voltaire), aujourd’hui avocat en droit fiscal se décrivant comme « un conseiller spécial, un homme de l’ombre » et Emmanuel Macron, inspecteur des finances, ancien rapporteur de la commission Attali «Pour la libération de la croissance », aujourd'hui banquier chez Rothschild, demain peut-être à l’Elysée…

 

A l’heure où le candidat dévoile les grandes lignes de son programme, le rassemblement, la cohésion des troupes socialistes sonnent comme un défi, une condition à la victoire.
Les 10 000 personnes présentes au meeting du Bourget le 22 janvier peuvent en témoigner : l’équipe de campagne fait corps derrière son « champion ». Elle apparaît à la fois resserrée et soudée, prête à rassembler… Un nouveau souffle, 30 ans après l’ère Mitterrand ?

 

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