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3 questions à Pierre-Olivier Sur

3 questions à Pierre-Olivier Sur

Régulièrement, le Who’s Who donne la parole à une personnalité. Le principe est simple : 3 questions, 3 réponses.
Quelques mots ou plusieurs lignes, libre à chacun d’y répondre selon son inspiration.

 

 

 

Né en 1963 à Paris, Pierre-Olivier Sur est licencié en lettres et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris. Avocat à la cour d’appel de Paris, il a récemment plaidé au cours des procès des « affaires » Elf, Crédit lyonnais, sang contaminé et Erika. Auteur de Nul n'est censé ignorer la loi (2004) et Dans les yeux du bourreau (2010), il est depuis le 1er janvier le Bâtonnier du Barreau de Paris pour un mandat de deux ans.

 

 



- De quoi êtes-vous le plus fier dans votre carrière ?

D'avoir contribué à ce que les victimes des crimes contre l'humanité puissent se constituer parties civiles.  
Ces procédures pénales internationales onusiennes ne connaissaient pas notre système romano-germanique de constitution de partie civile. Pour preuve, les familles des victimes de l'holocauste n'étaient que de simples témoins au procès de Nuremberg. Or les fils et filles des Cambodgiens décimés par les Khmers rouges ont pu bénéficier du statut de partie civile dans les procès qui se sont tenus très récemment à Phnom Penh sous l'égide d'une procédure internationale mixte. Depuis lors à La Haye devant la cour pénale internationale, les choses ont changé aussi dans ce sens.

 

 

- Quel autre métier auriez-vous aimé exercer ?

Capitaine de bateau à voile.

 

 

- Avez-vous un modèle ? Une personnalité qui vous a inspiré ?

L'avocat Fernand Labori dont on fête le 100e anniversaire du bâtonnat cette année. Il a été l'avocat de Dreyfus, de Zola, et de Madame Caillaux. Ce qui est paradoxal dans sa carrière, c'est qu'il a perdu pour Dreyfus et Zola, puisque l'un et l'autre ont été condamnés aux audiences lorsqu'il assurait leur défense. Mais c'est lui qui a créé la révolte contre l'erreur judiciaire, que l'Histoire a retenue. C'est ce qui a fait son extraordinaire célébrité jusqu'à New York où il a été reçu en héros. Et peut-être plus extraordinaire concernant Madame Caillaux, qui avait tué le directeur du Figaro, Calmette, mais qui a été acquittée grâce à sa plaidoirie !


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