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3 questions à Catherine Millet

3 questions à Catherine Millet

Régulièrement, le Who’s Who donne la parole à une personnalité. Le principe est simple : 3 questions, 3 réponses.
Quelques mots ou plusieurs lignes, libre à chacun d’y répondre selon son inspiration.

 

Journaliste, critique d’art et écrivain, Catherine Millet a commencé comme collaboratrice des revues les Lettres françaises, l’Art vivant, Flash Art en 1968. Elle est cofondatrice, rédactrice en chef puis directrice de la rédaction de la revue artpress. Elle vient de recevoir le prix de la Coupole 2014 pour Une enfance de rêve, paru aux éditions Flammarion.
Elle y raconte « son enfance, son père et sa mère, pour essayer de comprendre comment on peut grandir sans se fabriquer une morale, et comment peut naître le désir d’écrire ».



 

- De quoi êtes-vous la plus fière dans votre carrière ?
D'avoir su préserver depuis plus de 40 ans l'indépendance financière de la revue que j'ai créée avec quelques amis, artpress. On ne gagne pas beaucoup d'argent en travaillant pour artpress mais la liberté de parole y est totale.

 


- Quel(s) autre(s) métier(s) auriez-vous aimé exercer ?
J'aime écrire dans la solitude et j'aime autant le travail en équipe. Quelles autres activités aurais-je pu exercer que celles qui sont les miennes aujourd'hui, écrire des livres et diriger la rédaction d'artpress ? Mon seul regret, c'est, lorsque je rentre le soir, de voir mon chat s'étirer longuement. Occuper la place de l'animal domestique dans une bonne maison m'aurait très bien convenu.

 

 

- Avez-vous un ou des modèles ? Une personnalité qui vous a inspirée ?
Trop sceptique pour avoir une admiration sans réserve. Même les artistes et les écrivains dont j'admire le plus le travail ne m'ont jamais fourni de modèle. La seule chose que je puisse dire est que le fait d'avoir travaillé avec le designer Roger Tallon (qui a conçu la maquette d'artpress) m'a aidé à acquérir une méthode, et que lorsque j'étais enfant et que je regardais Francoise Sagan à la télévision, je rêvais d'être à sa place.
 

 

- Question subsidiaire : Quelle question auriez-vous aimé que l’on vous pose ? Quelle en serait la réponse ?
Je m'ennuie tellement de répondre souvent aux mêmes questions que j'aime toute question qui me surprend, quelle qu'elle soit. Concernant mes livres, je regrette seulement que trop souvent les questions portent sur le contenu le plus anecdotique et presque jamais sur les méthodes de travail et le style. 



 

 

 


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