Agnès Varda

Plus de chaleur, de spectacle et de stars internationales : les César nouvelle formule se voulaient cette année un vrai show à l’américaine... Alors, outre la surprise Séraphine et le rire de Sean Penn, qu’a-t-on retenu de cette 34e cérémonie ? Une longue standing ovation donnée à un petit bout de femme à la chevelure bicolore, qui venait de recevoir le César du meilleur film documentaire. Photographe, réalisatrice, interprète et depuis peu plasticienne, Agnès Varda a tissé une œuvre très personnelle dans laquelle l'engagement et l'imagination jouent un grand rôle. Même si c'est bien de la vie réelle, la sienne, dont il est question dans Les Plages d'Agnès, film-puzzle tout en pudeur et en fantaisie, qui évoque ses êtres chers. « Destimbourlée » (toute étourdie), comme l’on dirait à Sète, sa ville natale, la discrète Agnès n'a pas boudé son plaisir vendredi, rappelant en coulisses que les tout premiers César avaient été mis en scène par Jacques Demy, son compagnon pendant près de trente ans.