François de RICQLÈS

Le président de Christie’s France inaugure le 31 janvier prochain une vente d’un nouveau genre pour la profession : une exposition-vente, sans marteau ni enchères. C’est la première opération publique de cette envergure depuis la loi du 20 juillet 2011, autorisant les commissaires-priseurs à organiser des ventes de gré à gré.
Pendant un mois, en son siège parisien de l’avenue Matignon, Christie’s va rendre hommage au critique d’art français Michel Tapié (1909-1987), avec une soixantaine d’œuvres dont douze seulement sont à vendre, les autres étant prêtées par des musées ou des collectionneurs. Cette exposition de qualité muséale permet à la maison de vente de lancer une nouvelle activité, de dépasser les seules enchères publiques et d’affirmer son expertise dans des domaines choisis. Parmi les pépites de l’exposition, un portrait de Michel Tapié, réalisé en mine de plomb sur papier et signé par le chef de file de l’art brut Jean Dubuffet, est à vendre pour environ 150 000 euros. Adjugé ?