Jérôme Salomon : l’infectiologue à l’OMS

Alors que la pandémie de Covid-19 atteignait son pic de contaminations et agitait le pays entier, il était devenu une figure familière aux yeux des Français. En effet, nommé directeur général de la santé au ministère de la Santé et de la Prévention en 2018, c’est lui qui a pris en charge la communication des rapports sanitaires auprès de la population. Il est apparu à la télévision de manière quotidienne, faisant état des avancées du virus (contaminations, hospitalisations et décès), informations amplement relayées dans les différents médias. 

 

A compter du 17 avril 2023, c’est à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qu’il va exercer, occupant le poste de sous-directeur général pour la Couverture sanitaire universelle et les Maladies transmissibles et non transmissibles, ainsi que l'a annoncé l’OMS dans un communiqué. Dans cette institution spécialisée des Nations Unies agissant « partout sur la planète pour promouvoir le meilleur état de santé [physique, mentale et sociale] possible pour tout être humain », Jérôme Salomon supervisera « un vaste portefeuille de programmes techniques couvrant notamment le VIH, les infections sexuellement transmissibles, la tuberculose, le paludisme, les questions de santé mentale ainsi que les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer ». Il était déjà membre du comité permanent de l’OMS EURO ainsi que du comité exécutif de l’OMS, avec des compétences bien connues de l’organisation. Cette dernière indique même qu’il possède « une vaste expérience de la gestion des systèmes de santé, des maladies transmissibles et de la santé publique internationale ». Sa nomination fait suite à la reconduction du politique éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus à la tête de l’OMS.

 

Titulaire notamment d'un diplôme d’études spécialisées complémentaires maladies infectieuses, d'un doctorat d'université de biologie des populations et d’une habilitation à diriger des recherches, Jérôme Salomon a débuté comme interne de spécialité à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris en 1994. Par la suite, il a entre autres été professeur des universités en hygiène et sécurité au Conservatoire national des arts et métiers, conseiller de Marisol Touraine (ministre des Affaires sociales et de la Santé) et haut fonctionnaire défense et sécurité adjoint en charge de la sécurité sanitaire. Toutes ses expériences lui ont permis d’acquérir de plus grandes connaissances dans le domaine de la santé publique, faisant de lui la personne idéale pour assurer le rôle de sous-directeur général de l’OMS.